Dans la pièce de théâtre Les Chaises, sont mis en scène deux “vieux”.
Ces deux vieux sont manifestement seuls sur scène. Ils tentent de se remémorer des souvenirs, de choses qu’ils ont vécues ou qu’ils croient avoir vécu.
Ils vont dialoguer avec des personnages imaginaires, qui nous semblent pourtant étrangement réels. C’est une situation absurde qui se dessine petit à petit sous nos yeux de lecteur, ou de spectateur si on à la chance d’avoir vu la pièce. Les deux vieux vont entasser des chaises et des chaises sur scène afin de pourvoir faire asseoir tous leurs invités imaginaires. Ils vont se retrouver noyer sous un flot de chaises incessant, si bien qu’ils vont eux même s’y perdre.
Cette pièce met en scène la solitude des deux personnages.
Cependant l’ennui qui les isole va devenir mortel. Les chaises comblent un vide évident.
La question du réel est également mise en lumière. Qu’est-ce que le réel, ce que l’on voit sur scène ? Ou le réel se trouve t’il dans les paroles des deux vieux ? Le réel vit dans leurs mots, et nous, lecteurs, nous imaginons parfaitement la scène avec tous les personnages, presque sans aucun doute.
Dans la pièce, L’impromptu de l’Alma, Ionesco se met en scène.
Il est confronté aux critiques de trois “docteurs” : Bartholomeus I, II et III. Ionesco est entrain d’écrire une pièce, celle que nous lisons, et les trois Bartholomeus lui font part de leurs critiques.
L’auteur joue énormément avec les mots.
Ionesco ne veut pas seulement crée de la bouffonnerie. Il se dresse contre les règles du théâtre des conservateurs qui critiquent sans cesse ses oeuvres. Ce sont des auteurs comme Brecht, Bernard Dort ou Roland Barthes que Ionesco caricature ici.