UN JOUR AU GUGGENHEIM DE BILBAO
#AnthéaVSmuseum
Après un rapide stop à Biarritz pour se faire quelques nouveaux tatouages @chezoimtattoo, nous arrivons enfin à Bilbao pour visiter le musée Guggenheim. Le muśée possède des œuvres incontournables telle que l'imposante Maman de Louise Bourgeois, mais permet également de découvrir des artistes grâce aux expositions temporaires. Etant sensible à l'art moderne et contemporain, ce musée était vraiment très agréable, surprenant et enrichissant à visiter.
Voici les quelques œuvres, temporaires ou permanentes, qui ont particulièrement retenues mon attention :
Maman - Louise BOURGEOIS
C'est toute une histoire qui se cache derrière l'intimidante Maman. Ma phobie sur neuf mètres de haut, ai-je pensé. Mais non. Dans cette œuvre, Louise Bourgeois a simplement voulu rendre un hommage à sa mère qui exerçait le métier de tisseuse. Quoi de mieux pour représenter une mère que l'araignée, à la fois prédatrice et protectrice. Fragile avec sa poche remplie d'oeufs sur l'abdomen, frêle perchée sur ses fines pattes et cependant pouvant provoquer une peur panique chez son ennemi.
The Matter of time - Richard SERRA
A traduire La Matière du temps, c'est une œuvre imposante que j'ai eu la chance d'étudier avant de la voir en grandeur réelle. Vu de haut, ce sont des formes sculptées par Serra qui apparaissent, des spirales, des cercles, des vagues, elles donnent une impression de mouvement vertigineux. Une fois au centre de l'œuvre on se perd dans les différentes formes qui donnent parfois le tournis, qui d'autres fois oppressent le visiteur. On se sent vite tout petit à force de déambuler entre les nombreuses pièces, à force de se déplacer à travers l'espace.
Tulips - Jeff KOONS
Jeff Koons est un artiste contesté ou adoré, qui ne fait pas l'unanimité. Cependant, étant un des descendants de l'art déjà controversé de Marcel Duchamp, sa place dans l'art contemporain y est presque évidente. Tulips représente un bouquet de cinq fleurs géantes donnant l'impression d'être gonflées comme des ballons d'anniversaire de couleurs différentes. Cette œuvre se rattache à sa série Celebrations, série où l'on retrouve le fameux chien-ballon, ayant pour thèmes principaux la célébration, la fête, les vacances, l'enfance, la joie.
Man from Naples - Jean-Michel BASQUIAT
Eprise de l'art de Basquiat, j'ai été ravie de pouvoir voir une autre de ses œuvres physiquement. Ce qui saute aux yeux, ce sont les écritures dans tous les sens, les rayures, les ratures, les signes mais aussi et surtout une énorme tête d'âne rose. On trouve les mots "veni, vidi, vici", mais pas dans l'ordre initiale de la formule énoncée par César lors de sa victoire militaire en 47av J-C, non l'ordre dans lequel on les trouve c'est "vini, vici, vidi".
La Mariée + Call Center - Joana VASCONCELOS
Une artiste qui a fait débat avec son œuvre La Mariée exposée à Versailles en 2012. La Mariée est un lustre composé d'une multitude de tampons, environ 25000. Le plus amusant au Guggenheim était de s'éloigner de quelques pas et de regarder la réaction des personnes face à cette œuvre. Certains souvent admiratifs qui en s'approchant s'offusquaient presque et détournaient le regard aussi vite qu'ils s'étaient approchés, d'autres essayant d'en deviner la marque, certains pouffant, d'autres bouche bée... ce lustre n'a pas fini de faire parler !
On y trouve également Call Center. Cette œuvre fait appel à deux de nos sens, elle est à la fois visuelle et auditive. Joana Vasconcelos a assemblé 168 téléphones qui ensemble forment un pistolet. Cette dernière a fait appel à un compositeur, Jonas Runa, pour créer la Symphonie Électroacoustique par 168 Téléphones. J'aime beaucoup quand les arts se mélangent afin de créer une seule et unique œuvre en plusieurs dimensions, de l'art sonore. Ce que j'aime encore plus c'est le double sens que Vasconcelos attribue à chacune de ses œuvres. A une époque où le téléphone faisait partie de la vie d'une bonne ménagère, à aujourd'hui ou il est partie intégrante de nos vies, où toute communication devient excessive, ce pistolet qui se dessine en s'éloignant ne serait-il pas un appel à l'aide ?
Tournesols - Anselm KIEFER
Une découverte. Je ne connaissais pas assez l'artiste sur lequel je me suis documentée après cette visite. Son œuvre est vraiment à décourvrir. Cet immense tableau représente de grands tournesols noirs avec à leur racine un homme nu allongé. Je me suis renseignée et il s'avérerait que cet homme est Robert Fludd, un philosophe anglais du XVIIe siècle qui pensait que "chaque plante de l’univers avait son étoile équivalente dans le firmament, et qu’il y avait une connexion entre le monde microcosmique de la terre et le monde macrocosmique du ciel."
Anthéa xxx